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lundi 13 mai 2019

SAVOIE, PORC, BRESSE, ITALIE, SAVOIE INDEPENDANTE, FREDERIC BERGER

Une association veut "reconstruire" le porc de Savoie.


L’association DIV’PORC AURA veut reconstruire la race porcine "Bresse Savoie" disparue depuis plus de 50 ans. Elle cherche des fonds pour acheter des truies en Italie et lancer un programme de réintroduction dans les départements alpins et bressans.






Les porcs de Savoie ont disparu depuis la fin de la seconde Guerre Mondiale. C'était une race locale, de porcs de plein air, rustiques, de couleur noire et blanche principalement. Aujourd'hui, l’association DIV’PORC AURA veut reconstruire la race porcine "Bresse Savoie" à partir de truies de la race italienne Cinta Senese, que l’on rencontre surtout en Toscane et en Emilie Romagne.

Aller chercher des reproducteurs en Italie

L'association lance un financement participatif pour acquérir en Italie des reproducteurs certifiés de cette race Cinta Senese. Une fois en France, les animaux seraient pris en charge au sein du Centre d’Elevage de Poisy (près d’Annecy) qui est aussi chargé de la conservation et du développement des races bovines Abondance, Tarentaise, Villarde, Hereins et de la chèvre de Savoie.

Les porcs issus de cet élevage seront ensuite vendus et placés dans différents élevages de la Région pratiquant l’élevage de plein air en liberté, et s'engageant à suivre le cadre d’un plan de développement génétique sous le nom de « porc Bressan-Savoisien ».

Aujourd'hui l'association estime qu'elle a besoin de 6.000 euros pour notamment aller acheter les truies en Italie et les ramener en France.
Antoine Marzio, Président de l'association DIV’PORC AURA explique que ce projet a pour objectif non seulement de "reconstruire" une race disparue, mais aussi de "relancer l'élevage en plein air en région Rhône-Alpes et de redonner de l'activité dans certaines zones rurales".

Un produit de qualité face aux élevages industriels

Un porc rustique comme le porc de Savoie est élevé sur au moins 250m2 d'espace en plein air, contre 1m2 seulement pour un porc industriel en bâtiment.

Aujourd'hui, il y a déjà des éleveurs qui pratiquent cet élevage non intensif directement dans leur ferme et qui vendent sur les marchés, "entre 50 et 60 personnes dans la région", selon Antoine Marzio, "mais pas deux font la même chose". 

"Si on veut vendre dans un supermarché à Annecy ou Chambéry par exemple, il faut avoir une certaine régularité dans ce que l'on fait". 
Si ce porc de Savoie revoit le jour, il s'agira d'un produit haut de gamme "mais il y a de la demande", selon Antoine Marzio.

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